Ceux qui savent lire les signes du temps savent pertinemment qu’un nouveau vent est entrain de souffler depuis le week-end dernier dans plusieurs entreprises de l’Etat. Qu’on le veuille ou non, la série est loin d’être finie et ne fait que commencer. Si grâce au travail en amont de l’Inspection générale des Finances (IGF), l’exercice consiste à assainir et instaurer un meilleur système de gestion là où certains mandataires ont failli dans leurs attributions en favorisant le détournement des deniers publics, en s’enrichissant illicitement ou en gérant maladroitement et légèrement le portefeuille de l’Etat, cette vague de changement positif qui va de pair avec tous les efforts de l’IGF doit être également accompagnée des restructurations au sein des Entreprises Publiques. Saluées par des millions des congolais qui n’attendent que le changement dans la culture politique et gestion de la Res Publica, les actions de l’IGF renforcent l’idéal d’un Congo libéré des mains de ses prédateurs qui ne sont parfois que des « fils maisons » placés à la tête des structures moteur de croissance et de développement.
Tout compte fait, le coup d’envoi du nettoyage des mandataires au sein des Entreprises Publiques ouvre la voie au Chef de l’Etat, S.E.M Félix TSHISEKEDI de procéder aux nouvelles mises en place au regard des suspensions en cascade au sein des comités de direction de l’Office Congolais de contrôle (OCC), du Fonds de Promotion de l’Industries (FPI) et de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM), pour ne citer que ceux-ci comme exemples. Et ces mises en place devraient se poursuivre dans d’autres entreprises de l’Etat, notamment à la SCTP, CNSSAP, CNSS, OEBK, REGIDESO, FONER, SNEL, pour ne citer que celles-là. Oui, en effet, l’urgence oblige à être plus pragmatique et hautement sélectif pour ces nominations car toutes les Entreprises Publiques ont une part significative dans le vivre-ensemble congolais et doivent prêcher le bon exemple de gouvernance. Ainsi, qu’il plaise au Chef de l’Etat, Félix TSHISEKEDI d’accorder une attention particulière à la nomination des nouveaux mandataires des Entreprises Publiques, si possible, dès son retour de mission.
Le Président de la République, en tant que Garant du bon fonctionnement des Institutions, sait assurément qu’on ne devrait plus perdre une seconde de plus. C’est pourquoi, nous estimons qu’avec plus de 50% de l’année 2021 déjà consommés, les Entreprises Publiques de l’Etat doivent être relancées et des nouveaux mandataires installés pour rejoindre la grande course au développement de notre pays. A ce qui est dit ci-haut et à titre de rappel, l’opérationnalisation très attendue des structures telles que le Fonds minier pour les générations futures (FOMIN)[1]et l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques comme le cobalt et le coltan (ARECOMS)[2] permettra à la RDC, naturellement au centre des grands enjeux mondiaux grâce à ses ressources géologiques, de se doter des structures capables de répondre aux exigences de la loi minière révisée et de servir de véritable levier de développement durable.
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[1] Décret no. 19/17 du 25 novembre 2019 portant statut, organisation et fonctionnement d’un établissement public dénommé Fonds minier pour les générations futures, FOMIN en sigle
[2] Décret no. 19/16 du 05 novembre 2019 portant création, organisation et fonctionnement de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des marchés de substances minérales stratégiques, ARECOMS en sigle